mercredi 15 juin 2011

De la plume de Catou - 15 juin

Londres, 15 juin 2011.

Je vous aime bien vous, les anglais, mais dans l'art de réveiller une personne avec le moins de grâce possible, vous êtes les gagnants toutes catégories confondues. Les murs particulièrement mince de la baraque et les fenêtres de papier me permettent ainsi d'entendre jusqu'aux pas des joggeurs et aux rires des camionneurs. Par contre, si j'ai appris quelque chose aujourd'hui, c'est bien que les Britanniques ont l'accent jusque dans leur toussottements. C'est compliqué à expliqué, mais faites moi confiance, c'est bien vrai.

Bref, suite au réveil forcé, on saute sur un déjeuner relativement bon, avec un super dragon fruit qui goûte rien mais qui vaut la peine juste pour la couleur et la texture (eeet ouais, superficiel jusque dans ses fruits). C'est également la fête de Josée, et grâve au merveilleux cadeau de Grand-maman, on s'attend à une belle journée de sortie et/ou bouffe et/ou autres. On choisit donc plus ou moins notre destination pour aujourd'hui: Conway market. Semblable, parait-il, au Marché By d'Ottawa. On marche donc, embarquons dans l'Autobus 28 ( c'est les détails qui font tout) pi nous débarquons dans un quartier-dont-j'ai-oublié-le-nom-mais-qui-est-très-joli-et-peuplé-le-samedi-selon-Josée. On marche à côté un stand de poisson avec un horseshoecrab et deux poissons puff puff accrochés au plafond. Les poissons tout puff-puffer sont amusant et jaune. Mmm mm. Un Monsieur nous gueule au visage qu'il FAUT QU'ON GOÛTE SA SOUPE. Alors, docilement, on attrape une cuillère-fourchette mutante et on goûte le tout. Bon...c'est épicer. VRAIMENT épicer. Même ici, je ne m'en sauverais jamais. :) Le quartier ressemble au Vieux Québec, mais que ce soit du vieux Québécois ou du vieux Londonien, c'est du vieux. C'est joli et nostalgique. Je pense à la Deuxième guerre mondiale, aux patriotes, à l'histoire, comment les Anglais on sans doute fièerement défendu cette bâtisse historique durant la guerre pour lui donner la chance de devenir un bar du nom de ''Dirty Dicks''. J'en suis émue...baha blague (Mais Dirty Dicks, rien n'est plu vrai!!!). Mais j'aime quand même :) (Les vieilles bâtisses là! Pas..vous voyez.)

On décide alors d'aller dinner au restaurant du septième étage de l'immense galerie d'art la Tate Modern pour la fête à Josée. Installées au bord d'immense fenêtre avec des vues de fou, on rencontre deux Françaises qui reconnaissent (sans surprise) notre accent. Elle demande si on vient de Montréal, Josée dit Ottawa, je dis QUOI? Et je me rattrape stupidement en disant: Gatineau Josée, Gatineau. À notre grande surprise, elles connaissent ce lieu anonyme de part le monde. Notre serveur tout propre arriver, mais il ne trompe pas l'ancienne emo que je suis. Tout de suite, je remarque le tattoo dans le coup et le piercing du septum caché dans les narines. Ah, jeune punk que tu es. Nous commandons alors un souper de Dieux, si les Dieux mangeait autre chose que du pain, du vin et des sacrifices: Pour Josée: Carafe de Rosé avec poisson du jour et, en dessert, crème brûlée avec petite croûte dure. Pour moi: Verre de cidre avec entrée de saumon fumée sur crème orné de crème fouettée, pâtes aux épinards, champignons et parmesan et, le dessert, une tuile de chocolat, d'amande sur une boule de crème glacée au caramel, d'une boule de crème non identifiable sur pâte inconnue. Attention à votre clavier, la bave, ça ne pardonne pas. J'exagère, sa s'essui bien, mais c'est dégueulasse.

On fait un bref tour de la Tate Modern (la galerie est gratuite niahaha). On voit des oeuvres, des oeuvres et d'autres oeuvres. JOsée s'extasie sur les oeuvres, j'essaie de les comprendre. On fait le tour des magasins du musée puis on quitte finalement le lieu pour se rendre à ce que je crois être, le summum de notre journée.

Sur le pond pour piéton, The Millenium Brige, on rencontre bien sûre des mouettes mutantes (tous les oiseaux de Londres sont mutants), puis on tombe sur un homme écrasé par terre, plein de peinture autour de lui. Dans la 30aine avancé, il se nomme Ben Wilson, surnommé The Chewing Gum Man. Pourquoi? Pensez-y, faites des liens dans votre tête (pinceau, peinture, écrasé par terre, ''chewing gum''...) Vous avez trouver? Et bien oui, l'artiste peut passer de deux à trois jours à peindre des vieilles gommes un peu partout dans Londres et les transforme en Chef D'oeuvre, et ce depuis 6 ans et demi. Timidement, je lui demande si je peux le prendre en photo avec Foggy mon toutou grenouille (longue histoire), il ne regarde, doit se dire que je suis atteinte au cerveau et que Josée en profite pour me faire faire une promenade hors de l'hôpital, puis accepte. Il prend la grenouille, puis me demande si j'aimerais qu'il la peigne sur un gomme pour moi. Folle de joie (un peu trop, c'est louche) j'accepte, le remercie, et il prend ma grenouille en photo pour pouvoir avoir un modèle. Nous le remercions encore une fois et quittons le pont, avec la promesse de revenir.

Pendant des heures, on se promène en direction de Conway Market. En fait, c'est ce qu'on croit. On va finalement se rendre compte dans quelques heures qu'on à en fait tourné en rond et rejoint le pont. Mais peu importe. Nous rencontrons un jeune qui porte un manteau à plume. Surprise, j'entend Josée qui demande si elle peut le prendre en photo, puis je me rend subitement compte qu'il est en train de poser pour un autre photographe, un peu plus professionnel que nous disons. À voir son visage, le gars est mannequin. Oups. Je sors ma caméra, prend timidement une photo et me sauve. Je me retourne, aperçevant Josée qui prend encore deux, trois photos avant d'aperçevoir un policier avec un beau casque et de changé complètement d'intérêt. Elle prend la photo du policier, puis lui demande s'il veut voir...Et oui. Il regarde, fronce les sourcils et s'en va. Pas sûre qu'il à apprecier. J'imagine que ce n'était pas son angle le plus flatteur.

Nous arrivons finalement la seule partie du Conway Market qu'on visitera aujourd'hui. Je m'achète un joli fouloir au stand d'un gentil Anglais, on écoute un mini concert puis on découvre: Charlie Chaplin. L'homme déguiser est hilarant, le vrai Charlie aurait été fier, ou jaloux. Il amène des enfants en visites scolaire à s'asseoir près de lui, puis choisit sont souffre douleur pour les prochaines 25 minutes. Il aime particulièrement les hommes chauves, le Charlie. Il s'amuse à prendre les cheveux des filles autour d'eux et à les mettre sur leur tête. Un homme ose prendre une photo. Le prix à payer: 10 minutes d'humiliation, ou d'implication dans le spectacle, tout dépend du point de vue. Finalement, le spectacle fini, l'enfant reçoit un gros suçon puis on donne de l'argent à Chaplin.

Notre balade se termine, on retourne au pont voir ou en est rendu Ben Wilson. Le résultat est phénoménal. Sur une minuscule gomme noircie, il a peint 3 grenouilles encore plus miniminiminiminuscules. Je le remercie, il demande mon nom pour pouvoir l'écrire. Je suis gravé sur le pont pour les prochaines 5 années au moins :) On discute avec lui un peu, puis, retour à la maison en croisant en chemin, évidemment, nombreus roux (dont un beau, JE LE JURE, c'est possible) et une femme tronc sur une chaise électrique.

Ce soir, on sort sûrement au meilleur pub fish and chips du coin puis, inconnu :)

Voilà le récit de cette journée, il ne fait pas beau, donc ne vous attendez pas à des textes de ce genre tous les jours :P xo


Cathou!!!
(Je veux aussi de vos nouvelles!!!)

2 commentaires:

  1. Bonjour Catou , je te souhaite de magnifiques aventures dans le pays "de la cervoise et de la sauce à la menthe"....GROS BISOUS de nous tous.
    P.S. Bravo Fabienne , tu écris PRESQUE aussi bien que ta fille !!!!hi!hi!

    la tribu bouchervilloise.

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  2. Je déteste me réveiller brusquement, ou plutôt me faire réveiller brusquement. Si c'est le cas, toute ma journée est assez pénible, sauf dans le cas de bonnes surprises.

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Une nouvelle maison

Bon, pas tout à fait, mais c'est une version améliorée de notre vieille demeure.  D'abord, la terrasse : Puis, enfin...